Puerto Ingeniero Ibanez

Puerto Ingeniero Ibanez est un petit village établi au bord du lac General Carrera, le 2° plus grand en Amérique du sud après le lac Titicaca.

Les Tehuelches sont un peuple indigène de la Patagonie. Ce nom en langue Mapudungun pourrait se traduire par "gens brave". Ce peuple vivait là depuis plus de 4500 ans 

Les premiers habitants du village sont arrivés au début du XX° siècle. Carnelio Ibanez possédait un équipement de topographie. C'est pour cela que la population l'a appelé Ingeniero Ibanez....

Ici c'est un micro climat. Pour se protéger du vent d'immense haies de peupliers quadrillent le village. l'arrosage des champs, des espaces verts est permanent. N'ont il pas connu la pluie que j'ai subi pendant si longtemps?

 

Mírame desde el fondo de la tierra,
labrador, tejedor, pastor callado:
domador de guanacos tutelares:
albañil del andamio desafiado:
aguador de las lágrimas andinas:
joyero de los dedos machacados:
agricultor temblando en la semilla:
alfarero en tu greda derramado:
traed a la copa de esta nueva vida
vuestros viejos dolores enterrados.
Pablo Neruda

Les anciens entrepôts datant de 1930 sont classés monuments historiques

Sympa la cloture !!!

Elle date un peu la discothèque. Je ne sais pas si elle est toujours en activité.

Mon hospedaje "La Union"

Les rues sont surdimensionnées par rapport à la circulation.

A moi, la belle traversée demain pour Chile Chico.

Laguna Chigay

Laguna Chigay

 Cette année le camping est fermé. Qu'importe je m'installe et j'irai chercher de l'eau au ruisseau. J'en ai vu d'autre!
Un couple de cyclistes anglais vient également chercher une halte ici. Nous nous étions déjà rencontré à Villa Amengual. Ils ont la pudeur, so british, de ne pas venir déranger ma solitude si agréable. Demain ce sera Puerto Ibanez comme destination. Une soixantaine de kilomètres, plus facile qu'aujourd'hui. Je dors ici à 1000m et demain je descend à 200m, l'altitude du lac Général Carrera.
C'est une chance immense d'être là dans cette forêt patagonienne refuge des Huemuls.
Peut-être aurais je la chance d'en apercevoir?
Demain en milieu de parcours je quitterai définitivement la carretera australe pour tracer mon chemin. C'est pourtant une ligne directrice qui aimante tous les cyclistes. Je suis heureux d'avoir effectué le début de mon périple sur cette voie devenue mythique, mais maintenant je quitte le cordon ombilical pour écrire une nouvelle page de mon aventure.
Chaque jour s'émerveiller..

Sur le chemin, cet homme sympathique fait des empenadas tout chaud. Ce sera mon déjeuner...

 

 

Si le bois pouvait parler, que d’histoire pourrait 'il raconter....

La saison des pissenlits.

Laguna Verde

Le camping est fermée, pas d'eau, j'ai l'autorisation d'y passer la nuit. Génial.

Villa Ortega

 

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D'atteindre l'inaccessible étoile...

 

 

 

 

Quelques kilomètres après Villa Mañihuales, j'emprunte l'ancienne Carretera Australe pour suivre la vallée du rio Emperador Guillermo, du nom du dernier empereur Allemand mort en 1941,

C'est désormais du ripio qui m'attends mais surtout des paysages à couper le souffle.

 

Villa Ortega

Il était trop gentil ce caballero, du coup j'ai pris la photo trop vite !!

Statue sur la plaza de arma

Chaque jour s’émerveiller...

Villa Mañihuales

 

La ville de Villa Mañihuales a été fondée en 1962. C'est une ville bien agréable qui se tourne maintenant vers le tourisme et en particulier la pêche. 

 Venant du Nord, la nature omniprésente laisse désormais des paysages ouverts propices à l'élevage.

Dès les années 1930, les premiers colons ont commencé à défricher de grandes parcelles.

Notro ou arbre à feu.

Harmonie des couleurs.

Araucaria ou Pehuen, appelé aussi le désespoir du singe !!!

Lac Esponja au pied du village.

Chemamull, qui signifie "personnage en bois" en langue mapudungun.

Un lieu de cérémonie pour les Mapuche et les Huiliche a été réalisé dans le magnifique parc de la ville. (les Huiliches forment la branche austral du peuple Mapuche)

Bien reconnaissable, le cerro Colmillo ( 1047m) veille sur la ville.

Villa Amengual

 

Quelle belle étape pour rejoindre Villa Amengual .

Je quitte très tôt mon hospedaje car la météo prévoit du mauvais pour l'après midi.
Au programme aujourd'hui la traversée du parc Queulat.

Au revoir Puyuhuapi

Le route longe tranquillement le fjord avant de s'enfoncer dans le massif. 

 La beauté sublime d'une nature vierge ne peut totalement faire oublier la difficulté de la route qui est désormais en ripio. Les fortes montées permettent vraiment d'admirer le paysage !!.
Je laisse volontiers à plus tard la visite du glacier suspendu le ventisquero colgante. 

 

Nalca

Ça monte....

La montée de la cuesta Queulat est interminable. Il faut l'aborder avec sagesse et vénération. Tant de cyclistes illustres sont passés avant moi...
Je retrouve ensuite, avec beaucoup de plaisir, l'enrobé de la route. Rencontre avec un jeune cycliste polonais qui arrive d’Ushuaïa. Il compte remonter jusqu'au Pérou, voir l'Alaska. C'est bon de rencontrer des fous!

 

Oratoire en l'honneur de San Sebastian (né à Narbonne au III°siècle)

 

J'aime ces oratoires disséminés parfois le long de la route.

Comme prévu la pluie arrive et il me faut finir cette étape sous une pluie dense et pénétrante.
Je retrouve une épicerie auberge ou je retrouve un petit de confort après une belle journée de vélo.

Épicerie, auberge où je loge en attendant le soleil !!

 

Carte de l'étape d’aujourd’hui.

 Villa Amengual fut fondée en 1983 dans le but de fédérer les habitants qui vivaient le long de la vallée de la rivière Cisnes. Elle compte 120 habitants. 

Araucaria.

L'église, d'architecture Chilote, est aussi l’œuvre du Père Antonio Ronchi.

Statue en l'honneur des premiers pionniers.

 

Puyuhuapi

 

 

Quel joli nom, Puyuhuapi.  

Cela proviendrait des mots Mapudungún puyu (un certain type de fleur) et huapi (île).

En 1935 des colons allemands  se sont installés avec des Mapuches de l'ile de Chiloe. La ville s'est ainsi construite. Elle fut officiellement reconnue comme ville Chilienne qu'en 1972.

Ce n'est qu'en 1982 que la route, la carretera  Austral, est arrivée à Puyuhuapi. Avant, le bateau et l'avion étaient la seule communication possible.

Drapeaux Chilien et Mapuche réunis.

Puyuhuapi au fond d'un fjord, relié au Pacifique.

Église de Lourdes créée en 1964. (en réfection)

Le premier missionnaire était un italien, Antonio Ronchi qui a beaucoup œuvré pour améliorer les conditions de vie de la population de cette région.

Oratoire à proximité du village.

Je vais rester ici 2 jours, prendre le temps, malgré une météo toujours maussade.